Résumé :
|
Pourquoi parler de la dépression masculine ? La dépression aurait-elle un sexe ? Discussion byzantine ou problème majeur de santé publique ? Les données épidémiologiques tranchent la question : alors qu'ils paraissent deux fois moins atteints de la maladie, les hommes se suicident jusqu'à quatre fois plus que les femmes. En fait l'homme déprimé diffère par bien des aspects de la femme. Sa dépression est trop souvent mal comprise, à commencer par lui-même. Elle reste aussi méconnue de son entourage, voire d'une bonne partie du corps médical. Il est vrai que lorsque l'irritabilité et la frustration masquent la tristesse, que reproches et transgressions se substituent à la culpabilité, que l'hyperactivité et excès en tout genre prennent la place de l'apathie, le diagnostic de dépression ne vient pas à l'esprit. Alors que de très nombreuses publications anglo-saxonnes se sont penchées ces dernières années sur les spécificités de la dépression chez l'homme, très peu d'ouvrages de synthèse ont été publiés en français à ce sujet. [résumé d'éditeur]
|