Résumé :
|
La démarche ici mise en œuvre renoue avec des thèmes présents dans la réflexion freudienne depuis ses débuts mais longtemps laissés à l'arrière-plan. Il s'agit ici de donner suite aux considérations avancées par Freud sur le meurtre, la guerre, la violence, l'inscription des événements historiques (ceux de la grande Histoire) dans les histoires individuelles et leur transmission inconsciente de génération en génération, parfois depuis des temps immémoriaux. Phénomènes 'inactuels' en apparence mais dont les bouleversements récents du 11 septembre 2001 ont révélé l'actualité persistante, montrant violemment l'urgence d'y réfléchir, à laquelle Freud avait toujours appelé. La mémoire, telle que la psychanalyse l'envisage, c'est-à-dire là encore, celle qui existe dans les traces inconscientes, est dans ce contexte un sujet central, de même que le temps long, étiré de cette mémoire qui conserve en dépôt, en particulier dans les phénomènes religieux, les reliquats d'événements depuis longtemps révolus. Questions nullement abstraites par rapport à la pratique psychanalytique de la cure, par rapport aussi à la formation des psychanalystes. Car il s'avère que c'est tout particulièrement dans la parole et la langue que sont déposés les traces et les indices d'événements oubliés qui ont scandé ou déchiré la trame de l'Histoire et de la civilisation. Parole et langue qui sont à la fois le matériau et le moyen du traitement psychanalytique. Ne le définit-on pas comme 'cure de parole' ? [résumé d'éditeur]
|