Résumé :
|
Pour celui qui l'a choisie comme terrain d'aventure et de rencontre, l'eau est comme une évidence. Vivante et souple, elle est cette matière subtile qui engage le corps dans sa fluidité. Elle porte et enveloppe celui qui veut bien s'abandonner. Elle touche et caresse, dessine les limites du corps dans un contact sensoriel où la peau a la première place. Elle se fait l'écho du mouvement et cet écho de l'eau témoigne de la présence du corps, de soi, de l'autre. Cet abandon à l'eau est parfois impossible. C'est la peur, peur de se perdre dans sa profondeur, angoisse de se dissoudre dans sa liquidité, ne plus sentir les repères de son poids terrestre, s'anéantir dans une étreinte mortelle. L'eau devient alors ce monstre terrifiant qui s'insinue par tous les pores de la peau, qui entre dans tous les orifices, qui appelle la représentation archaïque d'un corps sans protection, troué, écorché, à nu. Psychomotricienne, l'auteur met à profit sa double expérience avec des bébés et leurs parents et avec des enfants et adultes psychotiques pour dégager les points essentiels qui font de l'activité aquatique une médiation corporelle bonne pour la symbolisation, ouvrant sur une capacité à jouer en utilisant le corps comme 'médiateur et enjeu relationnel entre deux psychés, et entre la psyché et le monde' (Piera Aulagnier). Mieux qu'une synthèse théorique, cet ouvrage témoigne d'un cheminement personnel et professionnel où ce qui est privilégié dans le contact avec l'eau n'est ni la pédagogie ni l'adaptation mais l'appropriation subjective du corps. [Résumé d'éditeur]
|