Résumé :
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Confié à un psychiatre de terrain nommé Jean Demay, le rapport intitulé "Une voie française pour une psychiatrie différente" apparaît très politique, engagé, idéologique. Il propose avec force et conviction une rupture radicale avec « l’asile » et « la pensée asilaire ». Il ne s’appuie pas sur une réflexion psychopathologique mais se réfère à des principes éthiques, législatifs et organisationnels. Il reste étonnamment d’actualité par certains aspects. Dès le préambule, il évoque la « souffrance psychique », notion qui se banalisera au fil des ans, et élargit la réflexion à un champ qui « n’appartient pas à ses seuls acteurs dans un travail nécessairement partagé », préparant ainsi l’ouverture à la santé mentale qui se retrouvera quelque 20 ans plus tard. Il recommande de petites équipes travaillant dans la communauté sociale, au détriment des lieux de concentrations, et prône le « dépérissement des asiles psychiatriques. (extrait de Charles Alezrah, « Réflexions tirées de la lecture des rapports Demay et Couty », L’information psychiatrique, 6/2009 (Volume 85), p. 509-517).
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