Source
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ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (n°1 vol 181)
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Auteur(s) :
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FOUCHER Jack René, Aut. ; BILLY Clément de, Aut. ; SCHORR Benoît, Aut. ; VERCUEIL Laurent, Aut. ; OBRECHT Alexandre, Aut. ; MAINBERGER Olivier, Aut. ; CLAUSS Julie, Aut. ; WEIBEL Sébastien, Aut. ; ELOWE Julien, Aut. ; BREGEON Efflam, Aut. ; LEDOUX Arnaud, Aut. ; DOLIGEZ Nelly, Aut. ; DORMEGNY-JEANJEAN Ludovic, Aut. ; BERNA Fabrice, Aut.
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Année de publication :
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2023
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Pages :
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79-86
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Notes :
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45 réf. bibliogr./Tabl./Fig.
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Mots-clés :
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GEGENHALTEN ;
CATATONIE ;
CONCEPT ;
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL ;
HYPERTONIE ;
PSYCHOSE ;
REVUE DE LA LITTERATURE ;
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Résumé :
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Le terme de Gegenhalten a été créé par Karl Kleist pour définir une forme d’hypertonie qui reste souvent confondue avec le négativisme. Malheureusement, de nombreux référentiels de psychiatrie continuent à faire l’amalgame entre ces deux concepts. L’intérêt grandissant porté aux anomalies motrices dans les psychoses endogènes nous invite à retrouver cette finesse séméiologique, et cette revue est un premier pas dans ce sens. Le Gegenhalten classique est réactionnel : il n’y a pas d’augmentation de tonus au repos. Il oppose une résistance involontaire à la mobilisation passive dont l’apparition est parfois retardée. En l’absence de manoeuvre de sensibilisation, il est possible que des formes mineures de Gegenhalten ne soit pas dépistées. Le Gegenhalten présente une résistance variable dans l’espace et dans le temps. Ainsi les articulations qui présentaient un Mitmachen, une réaction d’adaptation plastique aux changements de position, peuvent présenter un Gegenhalten l’instant d’après. En plus d’apparaître progressivement, il dépend, entre autres, de l’éveil émotionnel et de la position du corps et de la tête par rapport à la gravité. Le Gegenhalten peut s’accompagner d’un phénomène d’anticipation des mouvements passifs et avoir alors un aspect très irrégulier et erratique. Le Gegenhalten devrait être séparé du négativisme qui correspond à des comportements psychomoteurs plus élaborés. Enfin le Gegenhalten doit être distingué de la rigidité parkinsonienne, induite (ou révélée) par les antipsychotiques. L’absence de spécificité des échelles d’évaluation fait qu’un Gegenhalten soit pris pour un 'parkinsonisme spontané', c’est-à-dire survenant chez des sujets psychotiques, naïfs de toute prise d’antipsychotiques. [résumé d'auteur]
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