Résumé :
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Films de gauche, films de combat, certes. Irréductibles pourtant à l'engagement politique et social qu'une critique souvent condescendante a accolé au nom du cinéaste. Il s'agit d'abord, en 1967 et 1971, de dire la rudesse du passage, les affres de l'affranchissement, le risque constant de l'aliénation inhérent à toute tentative d'émancipation. Rien d'étonnant alors à pouvoir mettre en parallèle les premiers pas dans l'existence adulte de ces deux jeunes femmes, la pauvre pomme (Poor cow) abandonnée à elle-même ou la paumée asphyxiée par la vie de famille (Family life). La première accouche d'un petit gars qu'aucun compagnon ne l'aidera à élever. La seconde, condamnée par ses parents à avorter, dessine sur son ventre les pleurs de l'enfant qu'elle n'aura pas. A moins qu'il s'agisse de ses propres larmes. Unité des lieux (Londres et sa banlieue), âges identiques, destins désespérants, prédestination. Essence du tragique. [résumé d'éditeur]
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