Résumé :
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Au Brésil, pendant trois mois, l'auteur fréquente les centres de la possession, enseigne et pratique en même temps l'analyse institutionnelle. Il organise des interventions en chaîne, apparemment disjointes, utilisant le psychodrame, l'expression corporelle, le théâtre-journal, les rythmes noirs, la provocation émotionnelle... Cette dérive qui ne parvient pas à s'organiser en un ensemble, aboutit à l'éclatement : il devient clair alors que le prix payé pour une reconnaissance professionnelle assez illusoire était le renoncement politique' aux plaisirs offerts et la méconnaissance des désirs, de leur capacité de subversion. La conclusion s'impose : il faut réinventer l'analyse. Il s'agit de savoir comment, en des rencontres instituées ou aléatoires, l'énergie stockée, endiguée, enclose dans les corps et dans les organisations peut enfin exploser. Et cela ne peut se faire qu'à la condition d'inventer de nouvelles pratiques d'intervention et d'agitation conduites selon des stratégies transversalistes, instituant la rencontre intempestive d'individus et de groupes qui n'étaient pas faits, apparemment, pour se rencontrer. Par exemple Un Noir d'Abomey en transe rencontre' sur la couverture de ce livre et dans les fantasmes de l'auteur un garçon travesti, manifestant insolite et transversal d'un cortège du 1er mai. Ils indiquent la possibilité, inscrite en chacun de nous, d'être chevauchés', comme on dit dans les rites de possession, par les dieux et les démons, de devenir les chevaux du diable.[résumé d'éditeur]
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