Résumé :
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La prise en charge psychothérapique d'inspiration psychanalytique des toxicomanes a rencontré longtemps des difficultés liées à la nature même de la toxicomanie (la toxicomanie n'est pas un symptôme psychanalytique, mais une solution), et au peu de confiance accordée par les toxicomanes aux vertus thérapeutiques de la parole et à sa fonction de soulagement. Les traitements de substitution aux opiacés par leur action apaisante et par la continuité qu'ils instaurent dans les prises en charge ont pacifié la relation des soignants avec les toxicomanes et permis la rencontre psychothérapique. Le revers en a été une prégnance du discours médical, une promotion de l'approche neurobiologique, et la promotion de techniques d'évaluation objectivante de la relation du patient à son traitement et ses effets. Les auteurs proposent de promouvoir une approche du patient toxicomane qui concilie une prescription de traitement de substitution et une clinique de la parole et du transfert.[résumé d'auteur]
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