Résumé :
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Le fonctionnement exécutif a été conceptualisé comme un ensemble de processus cognitifs de haut niveau pouvant être clairement distingués, et dont le substrat cérébral se situerait au sein des régions frontales. Un certain nombre de données obtenues notamment chez des patients présentant des lésions cérébrales acquises sont toutefois venues remettre en question cette conceptualisation. Dans ce contexte, nous avons administré une large batterie d’épreuves exécutives et attentionnelles à un petit groupe de patients cérébro-lésés (N = 9) afin de déterminer, au moyen d’analyses de cas multiples, l’influence de la localisation et de l’étendue des lésions, ainsi que l’influence de difficultés attentionnelles, sur la survenue d’un syndrome dysexécutif. Les analyses de profils individuels semblent indiquer qu’un mauvais transfert d’information entre régions cérébrales antérieures et postérieures serait responsable de la survenue de troubles exécutifs, et que, dans certains cas, ce soient des difficultés attentionnelles qui déterminent ces déficits. Toutefois, il se pourrait également que l’atteinte de certaines régions clés (relativement focalisées) sous-tendant des processus cognitifs impliqués dans un large éventail de tâches exécutives soit responsable de la survenue d’un dysfonctionnement exécutif massif. [résumé d'éditeur].
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