Résumé :
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Le thème de travail que nous proposons cette année, et que nous mettons à l’épreuve, peut ouvrir à différentes approches sans qu’aucune, a priori, ne puisse être considérée comme prévalente. On peut l’entendre comme une invitation à prendre la mesure et à analyser les conditions contemporaines dans lesquelles s’exerce, de plus en plus difficilement il est vrai, une pratique clinique qui serait respectueuse du sujet. Abordé ainsi, le thème proposé ne pourrait être dissocié d’une réflexion sur l’éthique qui soutient toute pratique véritablement clinique et sur les conditions politiques de son exercice. On peut ainsi, considérant par exemple que la subjectivité est essentiellement inter-subjectivité, concevoir ce thème comme une incitation à traiter de la propriété des dispositifs relationnels, transférentiels, institutionnels à faire écho, à faire entendre, à amplifier, voire même à révéler, ce qui du sujet se montre. On peut encore, en inversant la perspective, envisager la subjectivité comme essentiellement de nature politique dans le sens où la subjectivité s’exprimerait en instituant les réseaux relationnels et institutionnels dont elle aurait besoin pour se réaliser ou s’assurer et pour s’ouvrir à elle-même comme au monde. Mais au juste si on ne le confond ni avec l’individu ni avec le sujet de la philosophie ni avec la personnalité psychologique ni même avec le moi, lorsqu’on parle de sujet, de quoi parle-t-on ? [Résumé d’auteurs]
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