Résumé :
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Dans cet article on analyse les effets du niveau opérationnel sur les représentations opératives de sapeurs-pompiers quant à un risque dynamique dans le cas d’un environnement dynamique particulier (le feu de forêt méditerranéen). Il s’agit d’une représentation occurrente de la situation dynamique qui consiste essentiellement en un pronostic d’évolution possible en vue de l’action, et des moyens qui lui sont nécessaires. Le champ de contrôle dépend de la position des acteurs dans un travail collectif distribué, avec dimension verticale de la coopération. La question traitée est celle de la compatibilité des représentations opératives d’acteurs à des positions différentes dans ce dispositif. Une situation de type expérimental a été conçue en transposant une situation réelle de sorte à en assurer la validité écologique. Les représentations exprimées par des acteurs de trois niveaux opérationnels ont été analysées à différents moments de l’évolution du feu évoqué : situation initiale, empan spatio-temporel du risque représenté, existence d’informations conflictuelles ou ambiguës. Les acteurs de niveau opérationnel plus élevé maintiennent une représentation orientée par l’issue la plus grave en cas de saute, au niveau le moins élevé ils sont plus sensibles au pronostic d’évolution proche dans le temps et l’espace. Néanmoins, tous expriment une conscience du risque et du type de moyens pour le contrer : les représentations opératives ne sont pas partagées, mais elles sont compatibles. Des implications pour la formation sont proposées.[Résumé d'éditeur]
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