Résumé :
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La réforme de mars 2014... pour parodier la célèbre réplique du duc de Liancourt à Louis XVI lors de la prise de la Bastille, 'ce n'est pas une réforme... non, Patron, c'est une révolution !'. Pour plusieurs raisons : la première, est certainement que ce n'est pas une réforme de la formation, mais l'institutionnalisation de la GPEC. De la négociation sociale qui prend une tournure pluriannuelle accolée à la négociation sur la GPEC, aux dispositifs pénalisants qui contraignent au respect des obligations de formation, de qualification ou d'évolution tous les sept ans, l'Entreprise se place forcément dans une posture d'anticipation, déjà esquissée par la responsabilité juridique d'employabilité. Ensuite, révolution, car l'esprit de la loi est de rendre l'initiative au salarié. L'aspect patrimonial du CPF, les abondements, un regard focalisé sur la qualification, vont tenter de le mettre en situation d'être acteur de son devenir. En définitive, à la suite de la loi, l'entreprise change son regard sur la formation qui devient un investissement et plus une obligation fiscale, et l'individu change son regard sur son devenir dans l'entreprise puisqu'il peut devenir acteur de la valeur qu'il représente pour sa société. Néanmoins, comme le fait remarquer Jean Wemaër, président de la FFP, la révolution est une révolution tranquille puisqu'elle est à l'initiative même des acteurs de la formation et des partenaires sociaux. Et malgré tout, il met le doigt sur ce qui semble être l'effet induit remarquable du dispositif : les conseils d'administration, Comex et autres Codir se penchent enfin sur le contenu stratégique des formations. Une véritable avancée vers la reconnaissance de la valeur du Capital Humain. [résumé d'auteur]
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