Résumé :
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Cet article est une élaboration sur une métaphore maternelle dans la culture, permettant les transmissions, inscrite dans le champ des filiations. Il développe l'hypothèse suivante : Pour qu'il y ait du père, au sens de la métaphore de son nom, ou encore un signifiant paternel dans la culture, tel que cela a été théorisé par Freud puis repris par J. Lacan, il faut qu'il y ait de la mère, au sens de ce qui représente la mère dans la culture, la mère en lien à l'héritage et la transmission. C'est donc la mère, plus précisément une métaphore maternelle, qui est au centre du processus de transmission, en dialectique avec le père. Nous voyons comment la métaphore maternelle interfère dans différents processus, s'élabore dans la relation primaire à la mère, se reformule dans les identifications oedipiennes, s'interprète dans l'après-coup du discours de la rencontre amoureuse, dans une perspective dialectique entre l'homme et la femme, le père et la mère. Par ailleurs, elle est aussi interrogée dans le champ d'investigation culturelle sur la loi de l'exogamie et de l'alliance. En dialectique constante avec la métaphore paternelle dans un mouvement d'élaboration et de métaphorisation dans la langue et la culture, la métaphore maternelle rejoint la puissance de l'amour en sa capacité de sublimation. [Résumé d'auteur]
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