Résumé :
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La visite du président de la République dans un hôpital psychiatrique, en décembre dernier, a fait couler beaucoup d'encre. Les organisations professionnelles concernées ont vivement et promptement réagi, d'autant que le secteur de la psychiatrie se trouve, depuis longtemps déjà, en grande difficulté. Plus que cette instrumentalisation dangereuse faite dans une visée sécuritaire, les professionnels de la psychiatrie attendaient de cette rencontre une reconnaissance de l'ampleur de leur mission et de la qualité de leur investissement. C'est dans un souci apparent d'apaisement que le président de la République a reçu, le 8 janvier dernier, les représentants des syndicats de psychiatres. Le Dr P. Faraggi, responsable du Syndicat national des psychiatres des hôpitaux, a souligné, dans une interview au Quotidien du médecin, sa disponibilité et la volonté exprimée 'd'aider à développer notre discipline et de répondre au besoin des patients'. Il a toutefois précisé qu'ils ne s'étaient 'pas vraiment confrontés aux sujets qui fâchent, tels l'alourdissement de la procédure d'hospitalisation d'office ou la géolocalisation des patients en ambulatoire, cette idée délirante !' Il ajoute : 'Nous n'avons pas pu aborder véritablement les conditions et les garanties de la spécificité de la psychiatrie.' Une commission présidée par l'ancien directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS), Édouard Couty, a été mise en place par la ministre de la Santé. Cette commission est chargée d'élaborer des propositions sur les 'missions de la psychiatrie et de la santé mentale prenant en compte l'organisation des prises en charge, afin d'améliorer le parcours de soins des patients'. Elle devrait prochainement rendre compte de ses travaux. [résumé d'auteur]
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