Résumé :
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partir de récits de survivants et de travaux en sciences humaines et sociales, ce texte dégage les grandes caractéristiques du système politique totalitaire en soulignant ses visées de destruction de masse et ses effets destructeurs de la société, de la psyché et du socius. Il y est soutenu que, tenant l'être humain et le lien social pour ses ennemis, le système totalitaire n'a pour seul projet ou logique interne que la destruction de l'humanité. Si ce texte met en rapport les organisateurs du système totalitaire et le fonctionnement psychique du tyran totalitaire type, il questionne moins la folie meurtrière d'un seul, que l'engagement de ses nombreux associés pour se mettre à son service. Il souligne le rôle de la terreur sans limites et sans nom dans la manipulation de la détresse humaine et de l'archaïque de la psyché, comme dans la provocation de certains processus individuels et collectifs mortifiants et la régression organisée de ceux qui survivent au travers de modes de défense très archaïques ou psychotisants. Invitant notamment à revisiter les deux grands totalitarismes du XXe siècle, ce parcours appelle l'attention sur les ingrédients de notre ère actuelle hypermoderne, qui par les glissements successifs que la gouvernance idéologique par la peur peut induire pourrait bien nous faire retomber du jour au lendemain dans l'impensable de la barbarie. Un appel est lancé à la vigilance, laquelle peut être utilement éclairée par ceux qui ont appris quelque chose de leur expérience des groupes d'analyse. [résumé de l'auteur]
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