Résumé :
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Dans le mal d'amour, cet article propose de voir une certaine trace mnésique, ou 'vexation' empreinte sur la psyché-soma, dépôt du fantasme induit par la scène primitive. Ainsi, l'extase ou la subjugation chez l'amoureux se rapporte à un objet qui évoque à la fois la blessure originelle de l'amour-propre et la possibilité de la guérir. Devant le déclenchement de cette ancienne impasse, ces patients se trouvent face à une tranche de représentation-chose non médiatisée. D'où la temporalité singulière du vertige amoureux, résultat de la mise en échec de la capacité de l'appareil perceptuel de se soustraire adéquatement à un influx stimulatoire massif. L'effet lancinant de tout trauma ne découle-t-il pas du fait que le moi est non seulement livré aux offensives de 'représentations'cognitives troublantes, mais aussi attaqué de l'intérieur par leurs résidus producteurs de pulsions qui continuent d'' actualiser ' l'état infantile d'urgence interne ? C'est de cette mémoire qu'est faite la pulsion.[résumé d'éditeur]
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