Résumé :
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Une enquête pharmaco-épidémiologique observationnelle rétrospective a été mise en place, pendant 24 semaines, d'octobre 2004 à mars 2005, sur tout le territoire métropolitain (384 enquêteurs) afin de mieux cerner l'utilisation de la loxapine dans les états psychotiques aigus et chroniques. L'objectif de cette enquête nationale était de préciser ; à travers deux cohortes de patients adultes l'une ' en phase aiguë ' (prescription de loxapine dans les 4 semaines précédentes), l'autre dite ' en phase de maintien ' (prescription de loxapine depuis plus de 8 semaines), le profil clinique et thérapeutique de patients pris en charge par cet antipsychotique. La population recrutée (1 511 patients) présentait des données sociodémographiques identiques dans les deux groupes, les critères de sélection étaient adaptés aux données recueillies pour une analyse statistiquement pertinente soit 696 patients en phase aiguë et 633 patients en phase de maintien. Le groupe phase aiguë se composait de patients majoritairement connus (82 % d'antécédents psychotiques) sous forme de schizophrénie (47 %) ou de troubles de l'humeur (57 %), ayant déjà présenté des épisodes aigus (5,4 en moyenne) ; pour l'épisode actuel, la clinique était celle d'un état d'agitation (88 %), d'une durée moyenne de 15 jours ayant nécessité une hospitalisation (87 %), dont une hospitalisation sous contrainte (47,5 % en HDT et 40,8 % en HO) et une prescription de loxapine en monothérapie (56 %) à la dose moyenne quotidienne de 177,3 mg. Le groupe phase de maintien comprenait une population de patients connus (87,5 %), schizo phrènes (63 %), présentant des symptômes psychotiques (dissociation 82 %, délire 74 %) ou thymiques (71 %) ayant nécessité une hospitalisation libre (78 %) sur une durée moyenne de 180 jours et une prescription de loxapine en monothérapie dans 28 % des cas à la dose moyenne quotidienne de 131,6 mg. L'association loxapine - halopéridol (21 %) était d'autant plus fréquente dans le second groupe que les troubles étaient anciens ; dans les autres cas la loxapine était associée aux principaux antipsychotiques de seconde génération : rispéridone (16 %), olanzapine (16 %), amisulpride (11 %). Pour l'ensemble de la population étudiée l'évaluation par la CGI retrouvait une amélioration clinique nette ou marquée et sans effet secondaire significatif dans plus de 80 % des cas.[résumé d'auteur]
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