Résumé :
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L'analyste doit-il s'intéresser à la répartition des genres lorsqu'il constitue un groupe, ou doit-il considérer que le sexe des participants et celui du thérapeute n'auront pas d'influence notable sur le processus ? Cette question est peu traitée dans la littérature psychanalytique, alors qu'elle suscite dans la pratique nombre de réflexions et de commentaires des psychothérapeutes. Ce travail explore les effets d'une constellation particulière des genres dans un groupe analytique : un analyste de sexe masculin animant un groupe de femmes. Ce cas de figure complique l'élaboration de la bisexualité psychique et peut entraîner une mise en scène de fantasmes génitaux et surtout prégénitaux qui sont délétères pour le processus, de par une régression phallique du groupe vers une lutte pour la puissance et le pouvoir. A moins de privilégier d'emblée un groupe tout féminin ou tout masculin, une répartition équilibrée des genres nous paraît nécessaire de manière à ce que les identifications masculines et féminines, paternelles et maternelles, soient plus librement mises en jeu. [résumé d'éditeur]
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