Résumé :
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Les nombreuses données rapportées par la littérature médicale disponible à ce jour confirment l'importance des sels de lithium en tant que thymorégulateurs de référence, utilisables en première intention dans les troubles de l'humeur avec une efficacité démontrée à la fois sur les épisodes maniaques et dépressifs en aigu et en prophylaxie. Le présent article propose une revue exhaustive de tous les facteurs prédictifs psychopathologiques, biologiques, neurophysiologiques et génétiques connus à ce jour. Les facteurs psychopathologiques prédictifs d'une bonne réponse au lithium en prophylaxie comprennent : une bonne réponse initiale au lithium durant les six à 12 premiers mois de traitement, un profil de manies « pures » ou classiques, la présence d'une histoire familiale de trouble bipolaire, l'absence d'un trouble de personnalité comorbide, l'appartenance à un trouble bipolaire type I et les séquences MDI. Les prédicteurs biologiques d'une bonne réponse prophylactique au lithium comprennent : un rapport lithium erytrocytaire/plasmatique élevé, un taux élevé de phospholipides membranaires dans les globules rouges et une forte mobilisation intracellulaire du calcium plaquettaire après stimulation par sérotonine. Plusieurs facteurs neurophysiologiques prédictifs d'une réponse positive au lithium ont été décrits dont une lithiémie cérébrale supérieure à 0,2mEq par L à la 7Li-MRS et la présence d'une forte intensité de potentiels évoqués auditifs de basse fréquence (LADEP). Parmi les facteurs génétiques prédictifs d'une bonne réponse au lithium, on retrouve un taux bas d'ARNm de l'IMPase-2 tandis que les facteurs génétiques prédictifs d'une mauvaise réponse au lithium comprennent une fréquence élevée d'antigène HLA-A3, la présence de la variante s-s du gène de la 5-HTT et du génotype A-A du gène de la TPH. [résumé d'éditeur]
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