Résumé :
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Présentation d'un dispositif, le psychodrame analytique (en groupe), auprès d'une population de jeunes enfants très perturbés. J'aborderai essentiellement le psychodrame analytique comme espace thérapeutique de choix pour des enfants très perturbés qui ont souffert de carences graves dans leurs relations précoces et qui présentent des troubles de la communication, du comportement et des retards de développements importants. Aux prémices de son œuvre, dans « l'esquisse d'une psychologie scientifique » en 1895, Freud a pu développer l'investissement perceptif et moteur à partir duquel peut se faire tout le travail de figurabilité. Le travail de figurabilité est incontournable dans la clinique auprès de jeunes patients très carencés, chez lesquels il y a cette absence des représentations, cette absence de symbolisation. Dans le psychodrame analytique, ce qui va pouvoir se mettre en scène avec toute la force de la motricité, c'est ce qui ne peut pas être représenté, ni même figuré dans le psychisme et qui, de ce fait, ne peut pas être repris par les processus secondaires (les mots). La mise en scène psychodramatique viendra alors, sous cet éclairage, prendre toute sa consistance d'outil clinique et thérapeutique, car, la question fondamentale pour tous ces petits patients au psychisme carencé, effracté, pourrait se dire de cette façon : « Qu'est-ce qui va permettre que la motion pulsionnelle trouve une représentation psychique ? » Dans le psychodrame, on est donc à la fois dans le processus, et primaire, et secondaire et on peut dire que cela oscille entre les trois registres : la perception, la motricité et la représentation et, que c'est tout un travail de liaison qui va s'effectuer à travers ces trois registres. [résumé d'éditeur]
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