Résumé :
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Le travail de Melanie Klein, en rupture avec l'orthodoxie représentée par Anna Freud, a permis de mieux comprendre les mécanismes dépressifs. Ses avancées ont été obtenues par le développement d'une pratique thérapeutique basée sur le jeu et permettant de laisser libre cours aux phantasmes et pulsions de l'enfant. À ce titre, le cas clinique d'Emma est exemplaire, qui situe l'angoisse dépressive comme la tristesse issue du rapport de l'amour et de la haine pour l'objet. Elle établit donc un mouvement de maturation dont la position dépressive est une étape après le sadisme primaire. L'angoisse dépressive est pour elle représentée par la peur de perdre la mère aimée. La position dépressive est ainsi vue comme l'achèvement d'une intégration. Toutefois persiste chez Melanie Klein la difficulté de distinguer ce qui participe du développement normal et ce qui relève du pathologique. Ses successeurs, notamment Bion et Waddel, s'attacheront à le préciser. [résumé d'auteur]
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