Résumé :
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Cette brève revue vise à fournir un résumé de la littérature relative à l'estimation du rôle que joue l'héritabilité dans la manifestation de la dyslexie développementale définie de manière à la fois holistique et componentielle. Dans cette perspective, nous présenterons dans un premier temps différents échantillons de jumeaux qui apportent une contribution à cette littérature. Notre discussion commence par un retour aux idées du siècle dernier ayant ouvert la voie à l'hypothèse de la nature familiale de la dyslexie. Elle continue par une évocation des premières études de jumeaux qui ont initialement confirmé cette hypothèse. Elle commente brièvement les travaux publiés dans les années 1980 et le début des années 1990 ayant amélioré certaines de ces estimations. Elle exploite la revue des études de jumeaux plus récentes, au design plus soigneux, avec leurs tailles d'échantillon élevées. Dans un deuxième temps, les informations récapitulatives pertinentes de ces échantillons sont présentées. Plus spécifiquement, les échantillons collectés dans le Centre de recherche des troubles de l'apprentissage du Colorado, dans les Études de jumeaux de Londres et dans les Études du développement précoce des jumeaux de Grande-Bretagne sont décrits, en incluant la distribution en âge et en genre des participants, le schéma de recrutement et les phénotypes évalués. En troisième lieu, une méta-analyse des effets génétiques et environnementaux estimés sur la dyslexie et sur les processus componentiels relatifs à la lecture est effectuée. La méthode de cette méta-analyse est spécifiée et les données qui ont été entrées dans ces analyses sont présentées. Les résultats de cette méta-analyse sont résumés, indiquant :1 - une confirmation supplémentaire du fait bien établi que l'étiologie à la fois des différences individuelles dans les processus relatifs à la lecture et de l'échec de la maîtrise de la lecture (que l'on appelle généralement dyslexie ou trouble- l'importance de la contribution des facteurs génétiques au travers de tous les processus liés à la lecture (par ex. la conscience phonologique, l'orthographe et la lecture de mots isolés) ; 3 - le rôle considérable, bien que quelque peu moindre comparativement, de l'environnement partagé dans l'étiologie des différences individuelles en lecture et de la dyslexie développementale ; et 4 - l'absence de preuve pour ce qui est du rôle de l'environnement non partagé. Enfin, les implications de ces résultats pour les études génétiques de la dyslexie développementale en cours sont discutées. Plus spécifiquement, la discussion évoque brièvement la nécessité de prendre en considération à la fois les phénotypes componentiels et holistiques de la dyslexie développementale; fait une revue du statut de la recherche en génétique moléculaire; et propose quelques commentaires sur l'importance de la prise en considération de facteurs modérateurs (par ex. l'âge, le genre et le QI) dans les investigations de l'étiologie des problèmes et des différences individuelles en lecture. [résumé d'éditeur]
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