Résumé :
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La pharmacothérapie tient un rôle central dans le traitement d'un premier épisode psychotique, mais elle ne peut se concevoir que dans le cadre d'une approche globale visant à faciliter l'engagement des patients dans le traitement. La présentation souvent atypique des troubles psychotiques au moment de leur première appartition et la présence fréquente de troubles co-morbides complique le diagnostic initial et rend parfois difficile le choix d'un traitement. Dans une approche plutôt dimensionnelle que catégorielle du diagnostic, il est cependant important d'identifier la présence d'éléments affectifs (dépressifs ou maniaques) qui impliquent l'adjonction soit d'un antidépresseur, soit d'un stabilisateur de l'humeur au traitement antipsychotique. L'indication du recours aux antipsychotiques atypiques en première intention est de plus en plus fermement établie dans la littérature. Cette nouvelle génération d'antipsychotiques est moins susceptible d'induire des effets secondaires, des déficits cognitifs et des états dysphoriques, et semble avoir un impact plus favorable que les neuroleptiques conventionnels sur le cours des éléments dépressifs ainsi que des comportements hostiles et agressifs. De plus, ils semblent avoir un effet stabilisateur de l'humeur, et sont souvent mieux acceptés par les patients. Cependant, si le risque d'effets secondaires extrapyramidaux aigus et de dyskinésies tardives est plus faible qu'avec un traitement neuroleptique conventionnel, la survenue possible de prise pondérale ou de complications cardiovasculaires et endocriniennes n'est pas négligeable. Cet article de revue se focalise sur la question du traitement pharmacologique des premiers épisodes psychotiques. Il est le fruit d'une revue informatique et manuelle de la littérature disponible dans ce domaine dont les résultats sont discutés et organisés sous forme de directives cliniques pour le traitement des premiers épisodes de psychose non affective et affective. [Résumé d'éditeur]
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