Résumé :
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La prise en charge thérapeutique des patients atteints de dépression sévère reste encore un challenge pour les médecins. Par rapport à la forme légère ou modérée, la dépression sévère se caractérise souvent par une durée plus longue, une co-morbidité supérieure, une plus faible probabilité de rémission spontanée et un taux de rechute plus important. Par ailleurs, si l'efficacité des nouveaux antidépresseurs est bien établie dans la dépression légère à modérée, beaucoup moins d'études ont été réalisées dans la dépression sévère. Probablement parce que la dépression sévère n'est pas perçue comme une entité à part, mais comme un continuum dans la clinique de cette pathologie, et aussi peut-être en raison d'une absence de consensus clair sur la définition même de cette sévérité. Après avoir utilisé les définitions basées sur la clinique et sur le mode de prise en charge, les auteurs semblent désormais privilégier l'utilisation des échelles cliniques avec un seuil spécifique pour cette définition. En utilisant l'échelle MADRS (Montgomery-Åsberg Depression Rating Scale) et la valeur seuil de 30 pour définir la sévérité de la dépression, nous avons réalisé une analyse poolée avec les données des trois essais cliniques comparant l'efficacité du escitalopram à celle du citalopram. Les résultats montrent de façon constante une meilleure efficacité du escitalopram par rapport au citalopram, dans cette indication particulière qu'est la dépression sévère.[résumé d'auteur]
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