Résumé :
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Le terme d'affectivité apparaît ambigu, et difficile à définir, concernant à la fois les états thymiques, de bien‐être ou mal‐être, les états émotionnels, et en même temps, la sensibilité de chaque individu, sa capacité de s'émouvoir, et aussi les sentiments et les passions qu'il éprouve. Nous voudrions montrer que ces états, si différents qu'ils soient, relèvent tous de la perception, par le système nerveux, des modifications que présente, ou qu'a présentées l'organisme, en réaction aux différentes situations auxquelles il a, ou a eu, à faire face. Contrairement à ce que l'on tend à penser, cette affectivité n'est pas ' générée ' par le cortex cérébral, mais par le centrencéphale. Elle résulte de la mémorisation dans le cortex limbique (à partir des informations de l'hypothalamus et de la réticulée) des états thymiques et émotionnels provoqués par les réactions de l'organisme, pour assurer sa survie, sa protection, ou la perpétuation de son espèce. Jugés ' favorables ' ou ' défavorables ' par l'analyse qu'en fait ce cortex limbique, ces états deviennent, dans ce centrencéphale, ' plaisir ' ou ' aversion ', et engendrent des motivations d'action, soit de poursuite, soit d'arrêt. Du cortex limbique, ces motivations sont transmises au cortex préfrontal qui lui est adjacent, dont on sait qu'il est centre d'incitation à l'action, et dont on peut imaginer qu'il est le centre de l'affectivité corticale consciente, et de la mémoire affective. Cette organisation de l'affectivité et de la mémoire affective dans deux centres différents, et à deux étages différents du système nerveux : le cortex limbique et le néo‐cortex préfrontal, dont le deuxième seul est conscient. mais dont le premier, quoiqu'inconscient, est motivant ', incite à décrire une affectivité inconsciente dont il n'est pas possible de parler sans évoquer l'inconscient de Freud.[résumé d'auteur]
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