Résumé :
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Les rapports entre justice et psychiatrie sont plus que jamais tendus. La psychiatrie est considérée tour à tour comme liberticide ou trop libérale. On la critique pour son désengagement de l'hôpital comme pour sa responsabilité dans un trop grand nombre de lits hospitaliers. Elle est considérée comme responsable de l'accumulation dans les prisons de malades mentaux. Pourtant, depuis la naissance de la clinique, la psychiatrie évolue en étendant son champ de compétence au-delà des maladies mentales reconnues, vers une clinique opérante dans les troubles limites de la personnalité. Nos sociétés ne s'en contentent pas, demandant au psychiatre d'être présent dans toute violence et face à chaque délinquant. Crime et folie sont régulièrement confondus. Nos sociétés en identifiant dans leurs représentations crime et folie, soins et sanction, ne sont-elles pas malades de leurs peurs ?[résumé d'auteur]
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