Résumé :
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L'observance thérapeutique dans les troubles dépressifs récurrents est difficile à obtenir. Cette pathologie constitue d'une part un trouble psychiatrique, d'autre part un trouble dépressif, enfin un trouble chronique : chacune de ces caractéristiques est un obstacle à une observance satisfaisante. Diverses interventions sont susceptibles d'améliorer l'observance chez les patients dépressifs. L'information du patient, largement encouragée aujourd'hui aussi bien par les médecins que par le législateur, doit être aussi complète que possible ; elle doit porter sur les facteurs qui favorisent la dépression, et sur la logique des stratégies thérapeutiques proposées. Par ailleurs, le maintien, grâce à un traitement adapté, d'une euthymie, est probablement le meilleur garant de l'observance. La poursuite d'un traitement antidépresseur au long cours ou la mise en place d'un thymorégulateur (valproate surtout) ont, dans les deux cas, fait la preuve de leur efficacité, avec une supériorité significative par rapport au placebo. Les enjeux d'une bonne observance thérapeutique sont majeurs : le traitement est en effet capable de diminuer le risque de récurrences dépressives : il permet probablement d'atténuer également la vulnérabilité ultérieure à la dépression, même après interruption du traitement, comme le souligne la théorie du kindling de R. Post.[résumé d'auteur]
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