Résumé :
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Le présent travail se veut une suite de « l'exclusion est une maltraitance » paru dernièrement dans Thérapie familiale(3). Concevoir un travail avec des adolescents perturbés, renoncer au chantage au renvoi, limiter la punition à l'exceptionnel, établir des liens nourrissants et cohérents, constitue l'aventure désormais ordinaire des professionnels du Tamaris. Ces quelques lignes se voudront l'intersection entre mon propre cheminement théorique et celui de l'équipe ; elles tenteront de cerner les fondements de cette évolution pédagogique et veilleront à démontrer que l'abolition de l'exclusion et de la punition correspond bien plus à des impératifs d'efficacité sociothérapeutique qu'à des aspirations morales ou idéologiques. En somme, si le modèle sanctionnel avait une chance de fonctionner, nous l'explorerions plus en avant; or, malgré des convictions toujours ancrées dans la pensée actuelle, une telle efficacité n'est pas à l'ordre du jour. Remettre ce modèle en question nécessitera un court détour historique. [résumé d'éditeur]
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