Résumé :
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Le terme de psychose, disparu des classifications nosographiques actuelles, laisse place à un vide sémantique dénommé trouble psychotique. La notion de structure effacée de la psychiatrie dite moderne a emporté avec elle la psychopathologie du sujet. Notre interrogation, centrée sur la psychose, s'origine de la clinique. Certains patients en marge des classifications diagnostiques, de par leur pathologie frustre ou encore devant l'incohérence du tableau clinique nous amène à reconsidérer la pertinence de la psychopathologie à travers la psychanalyse. C'est par le biais des concepts essentiellement issus de l'enseignement de J. Lacan que nous étudions la notion de psychose non déclenchée. Cette construction cohérente ouvre par les mécanismes compensatoires de suppléances à une clinique du sujet psychotique propre à concevoir une clinique de l'ordinaire qui ne serait pas incompatible avec la psychose. Sur le plan pratique et éthique, les conséquences thérapeutiques prennent une amplitude évidente. Enfin, la psychanalyse, comme tout domaine de recherche soit pouvoir évoluer avec la société car la psychopathologie du sujet et de la société sont intimement liées. L'état limite comme paradigme de la psychiatrie actuelle convie aussi la psychanalyse à une formidable entreprise d'élaboration par le biais du concept de sinthome et de la pathologie de l'adolescent. [Résumé d'auteur]
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