Résumé :
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Nous pourrions imaginer que la difficulté à recruter de jeunes infirmier(e)s en psychiatrie est uniquement liée aux représentations sociales spécifiques de ce milieu. Les causes sont plurielles : un contexte national de pénurie de jeunes professionnels, une méconnaissance des structures et de la nature des soins, une absence de gestes techniques et une immaturité dans le travail relationnel entrainent une désaffection de cette spécialité. Le manque de postulants est d'autant plus prégnant que la nouvelle génération Y présente des rapports différents au travail et à l'apprentissage (sérenpidité) venant percuter les valeurs des plus anciens. Le turn-over' (mobilité) de ces jeunes professionnels provoque une instabilité dans les équipes de soin. La vocation n'a pourtant pas disparu, un déterminisme familial démontre que pour un étudiant sur deux, l'un de ses parents intervient dans le milieu de la santé. La situation n'est pas catastrophique même si les institutions sont secouées par ce mouvement, comme le démontre François Dubet, sociologue. La gestion des ressources humaines possède tous les moyens de mettre en place des leviers d'action (tutorat, réflexion clinique, accueil et bilan des stagiaires) pour rester attractif, comme en témoigne l'exemple du Centre Hospitalier de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. In fine, le défi de demain (qui pourrait faire l'objet d'une nouvelle recherche sociologique) réside dans une démarche de fidélisation de ces jeunes infirmier(e)s et d'une réponse adaptée et créative aux nouvelles générations de professionnels qui arriveront demain dans nos structures hospitalières. [Résumé d'auteur]
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