Résumé :
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L'unité de l'humanité est celle d'une espèce biologique que nous ne saurions extraire de l'ensemble des formes de vie non humaine qui constitue bien plus que son 'environnement'. A ce constat désormais incontestable, les sciences humaines et sociales opposent néanmoins la thèse de l'exception humaine : dans son essence propre, l'homme transcende à la fois la réalité des autres formes de vie et sa propre 'naturalité'. Le philosophe pose qu'Homo est un 'moi' ou un 'sujet', radicalement autonome et fondateur de son propre être ; le sociologue tient que cette transcendance se situe dans la société, par essence 'anti-naturelle'. L'anthropologue affirme, lui, que seule la 'culture' (la création de systèmes symboliques) constitue le propre de l'homme. L'humanité s'inscrit dans la vie grâce à des visions globales du monde et à des savoirs empiriques morcelés. La thèse de l'exception humaine est une vision du monde. Son coût, au regard de sou utilité supposée, est exorbitant - l'impossibilité d'articuler les savoirs empiriques assurés en une vision intégrée de l'identité humaine qui conjugue les sciences de la culture et les autres connaissances concernant l'homme. [résumé d'éditeur]
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