Résumé :
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L'attrait de l'inconnu semble avoir cédé le pas devant la peur de l' incertain. Désormais, le discours des bio-catastrophistes domine le monde. Le procès de la technique est ouvert pour s'être emparée de la vie. Montrés du doigt, médecins et chercheurs menaceraient la nature humaine elle-même en bouleversant la procréation, la sexualité, l'alimentation, le vieillissement, la mort... Bref, l'humanité serait appelée à disparaître. Le fantôme d'un bébé cloné a mobilisé toutes les peurs de la planète : « crime contre l'humanité », « contre l'espèce humaine » ou au contraire une puissante incitation à faire preuve d'inventivité normative ? L'embryon humain est-il sacré ? Allons-nous abolir les dispositions légales favorables à l'avortement ? Saurons-nous repenser nos modes de vie et nos institutions modernes passablement délabrées ? Annoncée naguère par les techno-prophètes comme surhumanité, la post-humanité est aujourd'hui dépeinte sous les traits de l'inhumanité même. Mais l'éthique ne saurait se borner à formuler des interdictions. Elle a vocation à explorer et affiner de nouveaux modes d' être. Cela relève de la responsabilité de tous [4° de couv.]
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