Résumé :
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De Pinel à nos jours, la psychiatrie et la psychopathologie ont évolué de multiples façons, en particulier sous l'influence de la remise en question des modèles de Kraepelin par la psychanalyse. Le domaine des troubles de l'intelligence était cependant resté pour l'essentiel kraepelinien : certes les conceptions classiques avaient été complétées par les apports de nombreux cliniciens et psychanalystes, mais il n'existait pas de système de repérage spécifique comme, par exemple, pour la pensée délirante, les symptômes névrotiques ou les troubles du caractère. L'originalité de la démarche de Bernard Gibello réside en ceci qu'il considère les troubles de l'intelligence comme des symptômes ayant un sens dans l'économie psychique du sujet : le sens de ces symptômes apparaît à travers l'interprétation psychanalytique qui permet d'en retrouver la source. Il distingue dans la clinique des troubles intellectuels trois aspects : les inhibitions, où l'appareil intellectuel est normalement constitué, mais non ou mal utilisé ; les anomalies de la capacité : débilités et surdons intellectuels ; les troubles de la structuration des contenants de pensée pour lesquels l'approche piagétienne est précieuse. Il ouvre de nouvelles perspectives psychopathologiques, pédagogiques et thérapeutiques à partir de son concept clé d'objet épistémique dont il propose une définition métapsychologique précise. Il en montre la valeur heuristique essentielle pour la pratique. [Résumé d'éditeur]
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