Résumé :
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Le chemsex désigne la consommation de substances psychoactives afin d’initier, faciliter, prolonger ou améliorer les rapports sexuels. La pratique concerne préférentiellement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). En France, ces substances sont principalement représentées par les cathinones de synthèse et le gamma-hydroxybutyrate (GHB). La visibilité de la pratique s’est largement accrue et diffusée sur le territoire au cours des dix dernières années, portée par internet et l’avènement des applications de rencontres géolocalisées. De nombreuses complications sont associées à cette pratique et sont largement décrites mais la santé sexuelle est peu abordée. Par conséquent, nous nous questionnons sur l’impact du chemsex sur la qualité de vie et la satisfaction sexuelle des usagers. Méthode. Étude observationnelle. Lors des consultations, le questionnaire MSHQ a été proposé aux usagers consultant pour un usage de chemsex. Les données socio-démographiques et les modalités de la pratique étaient également recueillies. Résultats. 22 participants interrogés, d’âge médian 36 ans. Les médianes des scores révèlent l’existence de perturbations érectiles et surtout éjaculatoires avec des scores médians s’élevant respectivement à 13/15 et 28/35. Les scores de gêne érectile et éjaculatoire vont également dans ce sens. Ce constat met à nouveau en lumière l’impact des substances et de la pratique sur la qualité de vie en santé sexuelle et la nécessité d’élaborer des questionnaires adaptés à cette population d’usagers. [résumé d'auteur]
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