Résumé :
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La compréhension et la prise en charge de la schizophrénie et des troubles psychotiques ont connu des changements considérables ces dernières années. D'un pronostic d'évolution plutôt défavorable, le modèle repose désormais sur des concepts de détection et d'intervention précoce visant à ralentir, voire à infléchir le cours évolutif de la maladie. Il s'agit désormais de repérer des états cliniques susceptibles d'évoluer vers un trouble psychotique avéré, appelé état mental à risque. L'apparition d'une rupture avec le fonctionnement antérieur associée à des signes aspécifiques à l'adolescence constitue un signal d'alarme devant faire évoquer un état mental à risque. Progressivement, des signes prodromiques, précurseurs de symptômes psychotiques francs, peuvent apparaître. L'enjeu principal est de réduire la durée de psychose non traitée dans le but d'améliorer le pronostic de la maladie mais également de diminuer le risque d'évolution vers un trouble psychotique. Vingt à 30 % des patients états mentaux à risque transitent vers la psychose mais cette évolution péjorative n'est pas inéluctable. De nombreuses équipes développent des outils d'évaluation spécifiques qui ont pour but d'augmenter la valeur prédictive de la détection précoce. Parmi eux, des échelles psychométriques standardisées mais également des marqueurs linguistiques sont des outils pertinents pour l'évaluation du risque de transition psychotique. [Résumé d'auteur]
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