Résumé :
|
Contexte : Télémédecine (TLM) et télépsychothérapie (TLPT) se développent depuis plus d’une dizaine d’années à travers le monde mais les évaluations de cette nouvelle modalité de soin sont encore trop rares. Ce changement de cadre thérapeutique est-il satisfaisant ? Les résistances à cette évolution se situent-elles du côté du praticien ou du patient ? Le COVID-long, pathologie chronique apparue après la crise sanitaire de 2020, peut-il bénéficier de cette forme de thérapie ? C’est l’une des questions à laquelle cet article tente de répondre. Objectifs et méthodes : Structuré en deux parties, cet article présente tout d’abord une revue détaillée des travaux passés et actuels en télépsychiatrie (TLP) et TLPT. Puis, les auteurs explorent des pistes de prise en charge de la symptomatologie psychopathologique du COVID-long, qui se caractérise essentiellement par des troubles anxiodépressifs ainsi qu’un état de stress post-traumatique (ESPT). Résultats : La pluridisciplinarité s’impose dans la prise en charge du COVID-long. Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et psychothérapie interpersonnelle (IPT) se dégagent en tant que méthodes de traitement efficaces pour les troubles psychopathologiques. La réalité virtuelle ainsi que la réalité augmentée semblent également indiquées dans les TLPT des syndromes post-traumatiques. Discussion et conclusion : Quels que soient le modèle théorique sous-jacent aux actes et les modalités de la TLPT, ce dispositif exige l’acceptation du cadre sans réticence. Le changement de cadre est à prendre en considération, mais la qualité de l’alliance thérapeutique semble renforcée par l’aspect rassurant des consultations depuis le lieu de vie habituel du patient, et au-delà des thérapies en 'visio', les thérapies épistolaires par échanges de courriers électroniques semblent particulièrement intéressantes. [Résumé d'auteur]
|