Résumé :
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Le Covid long (symptômes prolongés du Covid-19) représente en 2024 un problème de santé publique. Si son vecteur appartient à une classe de virus connue, il s'agit cependant d'une nouvelle maladie dont les mécanismes physiopathologiques s'élucident progressivement, mettant en œuvre des mécanismes multiples. La pathologie psychiatrique est fréquente, qu'il s'agisse d'états dépressifs, de troubles anxieux, de troubles de stress post-traumatiques. Les idées suicidaires ne sont pas rares, les atteintes neurocognitives sont très régulièrement recensées et les troubles du sommeil très communs. L'étiologie de ces troubles est multifactorielle : la physiopathologie comporte des phénomènes inflammatoires, auto-immuns, liés au virus lui-même. L'impact sur la vie affective, professionnelle, sociale de cette maladie chronique est considérable et est à l'origine de lourdes conséquences psychopathologiques. Les caractéristiques de la maladie (imprévisibilité de l'évolution, difficultés de prise en charge, absence de traitement efficace autre que symptomatologique) mettent les patients dans un état d'incertitude durable, propice aux troubles psychiatriques. Ces troubles sont très intriqués voire majorés par les symptômes somatiques, notamment des douleurs souvent intenses et une fatigue limitante pour les activités habituelles les plus simples. L'amélioration de la situation passe par l'accroissement des connaissances scientifiques mais également par la construction d'un parcours de soins efficace pour une meilleure prise en charge. La collaboration doit être effective entre les différents intervenants incluant au premier chef les associations de patients dont l'expertise est à prendre en compte. Connaître la maladie et être capable d'en repérer l'impact psychique est aujourd'hui indispensable à la prise en charge psychiatrique. [Résumé d'auteur]
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