Les drogues à 17 ans : analyses régionales - enquête ESACAPAD 2022
Editeur : | Saint Denis la Plaine : OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives) |
Auteur(s) : | SPILKA Stanislas, Aut. ; LE NEZET Olivier, Aut. ; JANSSEN Eric, Aut. ; PHILIPPON Antoine, Aut. ; BRISSOT Alex, Aut. ; EROUKMANOFF Vincent, Aut. |
Année de publication : | 2024 |
Pages : | 66 |
Mots-clés : | ADOLESCENT ; ALCOOL ; CANNABIS ; DROGUE ; POLITIQUE DE SANTE ; PREVENTION ; TABAC ; USAGE ; |
Résumé : |
Pour un même produit, la cartographie des différents indicateurs d’usage apporte des résultats cohérents de la simple expérimentation à l’usage récent ou régulier : une région où l’expérimentation d’un produit est moins importante que la moyenne ne voit presque jamais l’usage actuel de ce produit être plus important que la moyenne (seules deux exceptions : la cigarette électronique – ou E-cigarette – en Occitanie et l’alcool en Provence-Alpes-Côte d’Azur).
En 2017, on observait que, dans les Hauts-de-France et le Grand Est, la part des jeunes de 17 ans fumant au moins dix cigarettes par jour était supérieure à la moyenne métropolitaine, alors même que la part des fumeurs quotidiens était inférieure. Cette « polarisation » n’apparaît plus en 2022. Une diagonale allant de la Bretagne à la Provence-Alpes-Côte d’Azur présente davantage de consommateurs de tabac, d’alcool, de cannabis et d’autres substances illicites, tandis que le Nord-Est se révèle globalement moins consommateur. En revanche, les usages de chicha et de protoxyde d’azote se distinguent par une géographie qui leur est propre. Les évolutions des niveaux d’usage entre 2017 et 2022 sont généralement convergentes sur l’ensemble du territoire et, s’il arrive qu’on ne puisse pas conclure à une évolution dans certaines régions, il est, en revanche, rare qu’une région présente des niveaux d’usage qui évoluent dans un sens opposé aux autres (cas unique de l’expérimentation de l’ivresse alcoolique en Provence-Alpes-Côte d’Azur). La plupart des régions conservent leur positionnement relatif à l’ensemble de la France qui avait déjà été décrit en 2017. Certaines régions se démarquent néanmoins ; en particulier, entre 2017 et 2022, la Provence-Alpes-Côte d’Azur a rejoint les régions les plus consommatrices de substances. En 2022, au regard des cinq indicateurs d’usage que sont le tabac quotidien, l’alcool régulier, le cannabis régulier, l’usage actuel d’une drogue illicite autre que le cannabis et le vapotage quotidien : sept régions présentent pour au moins l’un de ces indicateurs un niveau d’usage inférieur à la moyenne, l’Île-de-France étant la seule région concernée par quatre de ces cinq indicateurs ; neuf régions ont pour au moins l’un de ces cinq indicateurs un niveau d’usage supérieur, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine se distinguant avec trois indicateurs concernés. [Synthèse] |