Résumé :
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Notre travail de thèse fait suite à une expérience de 10 années de pratique en tant que psychologue clinicienne et art-thérapeute en Institut Médico-Pédagogique (IMP) auprès d’adolescents souffrant d’une déficience intellectuelle. En effet, nous avons remarqué que l’époque encadrant leur départ de l’IMP pour un institut plus professionnalisant constitue une période charnière durant laquelle ils expriment des affects anxieux et dépressifs, liés d’une part à l’entrée dans l’adolescence et d’autre part à un changement d’orientation. Pour les soutenir, nous avons proposé une série de 8 séances d’art thérapie, durant lesquelles les adolescents ont pu, par l’intermédiaire d’un journal de bord thérapeutique, retracer leur histoire, depuis leur arrivée dans l’établissement jusqu’à leur sortie, avec le but d’étayer l’élaboration de leurs émotions favorisant une orientation plus sereine vers l’avenir. Notre étude, composée de 5 articles, vise à partager l’élaboration puis l’évaluation de ce dispositif innovant. Ainsi, le rôle du regard de la société sur le handicap semble particulièrement prégnant pour comprendre le vécu des adolescents et particulièrement l’enjeu de la scolarisation dans ce qu’elle a de complexe, notamment à cause du handicap. Certains adolescents se trouvent donc en souffrance et une prise en charge s’avère nécessaire. Dans ce contexte, la médiation art-thérapeutique s’impose comme une évidence, en particulier à cette période de la vie où tout est médiation. De nombreuses études mettent en exergue l’impact de l’art-thérapie chez les adolescents, mais peu en démontrent l’intérêt dans la prise en charge spécifique du déficit intellectuel, s’étayant sur une démarche évaluative clinique. C’est ce que propose notre étude qui se base sur une approche phénoméno-structurale, démarche s’avérant adaptée au recueil des données en psychopathologie et en art-thérapie (…) [Extrait du résumé d’auteur]
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