Résumé :
|
Une hiérarchie statutaire ne suffit pas à faire fonctionner une équipe soignante psychiatrique qui accueille toutes les pathologies mentales. Une autre, que l’auteur appelle la hiérarchie subjectale, est nécessaire pour prendre en considération les relations transférentielles, véritable principe actif des soins en psychiatrie. Elle permet de concevoir une organisation cohérente à l’intérieur de l’équipe et avec les autres instances qui participent de près ou de loin aux soins, notamment pour les pathologies les plus graves. La hiérarchie subjectale demande que les soignants s’intéressent à des concepts de la psychothérapie institutionnelle tels que l’ambiance, la sous-jacence, les rapports complémentaires, le collectif (Oury), la transversalité (Guattari), la fonction phorique, la constellation transférentielle… Cette façon de penser la hiérarchie suppose des rapports sociétaux basés sur une démocratie réelle et non proclamée, concrète et non fétichisée, qui permet des rapports authentiques entre les sujets. Les psychothérapies ont absolument besoin de la liberté de circulation des personnes et des idées pour prétendre soulager les souffrances psychiques de nos frères en humanité que sont les malades mentaux.
|