Résumé :
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Le silence en famille ou institution sur les abus sexuels, l’inceste ou la pédophilie renvoie notamment au secret. Dans le prolongement de ses travaux sur ce thème, Serge Tisseron étudie le rôle du déni. Secret et déni sont des mécanismes protecteurs pour le sujet. Ils s’accompagnent fréquemment d’un clivage du moi et d’un mécanisme d’identification à l’agresseur comme l’a décrit notamment Ferenczi. Le déni individuel peut devenir collectif et venir s’inscrire dans une théorie du complot. Celles-ci se développent notamment par le biais des réseaux sociaux où les sujets exposés trouvent des chambres d’échos à leurs fantasmes. Favorisé par les situations traumatiques, le déni du sujet est renforcé par le déni de son groupe d’appartenance, famille ou réseau. Quelques pistes pour aider le sujet qui s’installe dans le déni à en sortir sont abordées en conclusion. [Résumé d'éditeur]
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