Résumé :
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L’arrogance est avant tout une posture, c’est-à-dire une attitude psychique construite, voire acquise ou apprise, que le sujet adopte à l’égard des autres et de la vie en général à des fins défensives sachant bien entendu que la meilleure défense est souvent l’attaque. La posture est un processus actif, c’est l’élaboration et le maintien de la configuration du corps et de l’esprit en réaction aux stimulations du monde extérieur, mais une fois qu’elle est apprise, elle devient spontanée. Est-elle particulièrement présente à certains âges de la vie et quelle est alors sa fonction ? Doit-on la considérer comme un trait pathologique pervers, voire psychotique ? Ou bien n’est-ce pas avant tout un marqueur de l’ordre social pouvant se décliner sous la forme du dogmatisme aussi bien que de manière plus radicale dans le mépris de l’autre et la tentative de le soumettre par la force ? C’est alors comme figure du pouvoir qu’il faut interroger sa fonction sur un plan collectif… [Premières lignes de l’avant-propos]
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