Résumé :
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Henri Ey a tenté d’expliciter la genèse des maladies mentales à partir de la clinique. Ainsi, il a élaboré le modèle organo-dynamique en réfutant le dualisme cartésien opposant le mécanicisme (De Clérambault) et la psychogenèse (Freud). Son élaboration théorique s’est poursuivie pendant près de 40 ans. Il en a donné une première version dans la Monographie de 1938 dans laquelle les théories de Jackson forment le « fil rouge » de son approche. Selon ce point de vue, la maladie mentale est l’effet d’une dissolution de la conscience (donnant les symptômes négatifs) ainsi que d’une libération des instances les plus automatiques du système nerveux (générant le délire et les hallucinations). Ey a progressivement enrichi son système. Après la publication de la Conscience, il en vient dans le Traité des hallucinations et dans Des idées de Jackson à un modèle organo-dynamique en psychiatrie à introduire le corps de « corps psychique ». Ce dernier consacre une vision phénoménologique novatrice qui l’éloigne du physicalisme de Jackson. Nous posons comme hypothèse que le « corps psychique » vient parachever le modèle organo-dynamique. Par ce concept, véritable oxymore, Ey propose non seulement une vision holistique de la genèse des maladies mentales mais aussi une approche humaniste de la psychiatrie.[Résumé d'éditeur]
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