Résumé :
|
Durant les trois premiers mois de la pandémie COVID-19, près de 125 000 personnes âgées ont été touchées et plus de 22 600 en sont décédées. Parmi elles, 90 % avaient plus de 60 ans et 60 % plus de 80 ans. Malgré les mesures prises, notamment les différents confinements, les contaminations ont continué à des rythmes variables sans pour autant s’arrêter. L’arrivée du vaccin un an plus tard est apparue comme la meilleure, voire la seule solution, pour protéger la population. Néanmoins, beaucoup de réticences ont été constatées au début de la campagne de vaccination. Il nous a paru important de comprendre les motivations de la partie de population qui a choisi de se faire vacciner. AUTOCOV est une étude de cohorte prospective multicentrique qui a été mise en place grâce à la collaboration de la municipalité, du centre hospitalier et de la clinique de Saint-Quentin. Des questionnaires de 14 items contenant les questions sur les motivations de la population de plus de 70 ans ont été distribués. Parmi les 640 premiers questionnaires, 625 ont pu être analysés car suffisamment remplis. La majorité de la population vaccinée habitait la ville (55,7 %), 87 % des participants avaient un âge supérieur à 75 ans et 42,7 % un âge supérieur à 80 ans. Il s’agissait dans 52,2 % des cas de femmes, 63,7 % des participants vivaient en couple et 93,6 % avaient des enfants. Légèrement plus de la moitié de la population totale optait pour la vaccination afin de pouvoir revoir ses proches (50,4 % et 55,2 % des femmes) et pour protéger les autres (50,7 %). L’avis des proches était le facteur influençant le plus la décision (39,1 % et jusqu’à 51,4 % chez les participants qui avaient des enfants) devant l’avis du médecin traitant (33,5 %) et les communications nationale et locale (respectivement 28,5 % et 8,5 %). Dans 45,3 % des cas, la prise de décision s’était faite dans les derniers trois mois. La proximité a déterminé le choix du centre de vaccination dans 71,9 % des cas. Une grande majorité de notre population a trouvé l’inscription facile (80,5 %) et la communication locale sur les possibilités d’inscription claire (84,8 %). La majorité était pour le caractère non obligatoire de la vaccination (61,4 %) et plus de 80 % était en faveur d’un passeport vaccinal (80,3 %). Cette étude préliminaire a montré que l’acceptation de la vaccination est déterminée principalement par le désir de revoir ses proches et de protéger les autres. [résumé d'auteur]
|