Résumé :
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Les textes de ce dossier proviennent des travaux du Pôle psychanalytique de l’Association de Santé mentale dans le 13e arrondissement de Paris (ASM 13), organisme fondé en 1958 par Philippe Paumelle (1923-1974), en étroite collaboration avec Serge Lebovici (1915-2000) et René Diatkine (1918-1997), dans le but de réaliser une première expérience de psychiatrie dans la cité en France. L’ASM 13 est l’association qui servira de modèle à la mise en place de la psychiatrie de secteur, officialisée en 1960, et dont le déploiement se fera à grande échelle à partir des années 1970. À cette époque, les expériences de traitements psychiatriques ambulatoires étaient rares, et les approches psychanalytiques en tant que traitements proposés dans le cadre du service public encore plus rares. La première des institutions de traitements psychanalytiques de service public, et donc gratuits, a été le Centre de Consultations et de Traitements psychanalytiques (CTTP) de la SPP, fondé en 1953 et faisant partie de l’Institut de Psychanalyse, l’organisme de formation des analystes. Le CTTP, qui aura un statut de centre médico-psychologique à partir de 1958, s’inscrivait dans la politique des pouvoirs publics des années 1960 de favoriser les soins psychiatriques ambulatoires en développant diverses formes d’accompagnement psychothérapique. Il sera suivi par le Centre fondé par Victor Smirnoff (1919-1994) en 1955 et par l’Institut de Psychosomatique créé par Pierre Marty (1918-1993) et Michel Fain (1917-2007) en 1972, devenu hôpital de jour en 1976, et destiné aux patients présentant diverses formes de somatisation. À peu près à la même période, Jean Kestemberg (1912-1975) et Évelyne Kestemberg (1918-1989), en association avec René Angelergues (1923-2007), qui avait succédé à Philippe Paumelle comme directeur général de l’ASM 13, ont conçu un Centre de psychanalyse et de psychothérapie au sein du département de psychiatrie de l’adulte de l’ASM 13, destiné aux patients de psychiatrie de secteur, qui présentent souvent des fonctionnements non névrotiques. Après la mort d’Évelyne Kestemberg, ce Centre a pris le nom d’Évelyne et Jean Kestemberg (CEJK). A partir des années 2000, l’alourdissement des tâches administratives des établissements de santé a rendu problématique le maintien de petites structures de soins comme l’IPSO et le CCTP. C’est ainsi que l’IPSO a intégré l’ASM 13 en 2004. En 2016, le CCTP (qui en 1993 avait pris le nom de son premier directeur, Jean Favreau) a intégré à son tour l’ASM 13, sous l’impulsion de ses deux directeurs successifs de l’époque, Jean-Louis Baldacci et Danielle Kaswin-Bonnefond, ainsi que de Françoise Moggio, directrice générale de l’ASM 13. [extrait]
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