Résumé :
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Au début de sa vie d’adulte, Samuel Beckett présente certaines caractéristiques d’un retrait psychotique. Avant En attendant Godot qui va lui apporter la célébrité, la première pièce de théâtre qu’il compose entièrement s’intitule Eleutheria ('Liberté' en grec) et décrit la réclusion d’un adolescent au domicile de ses parents. Peut-être parce que trop proche de son intimité, l’auteur en refusera toujours la publication et la mise en scène. 'Moins une action qu’un site, souvent vide', selon l’indication donnée en préambule par l’auteur, cette dramaturgie entretient d’évidence des liens substantiels avec la suite de l’oeuvre. Pour comprendre celle-ci, beaucoup ont évoqué l’écriture du 'néant' et ont présumé que Beckett aurait soigné une psychose, peut-être un autisme, par sa créativité. La connaissance de sa biographie pourrait orienter davantage vers le profil psychologique d’un état limite avec, à la fois, la menace d’un débordement d’excitation et l’appréhension forte du sentiment de vide si cette même excitation cesse de se faire sentir. Surtout, ses écrits et sa vie nous inspirent pour penser le monde contemporain et revoir les concepts de médiations thérapeutiques.[résumé d'auteur]
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