Résumé :
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La catégorisation est un processus cognitif essentiel, mais qui semble être déficitaire chez les enfants déficients intellectuels. L’objectif de cette étude est d’évaluer la possibilité d’améliorer les performances de catégorisation d’enfants scolarisés en ULIS par un étayage métacognitif. La spécificité liée au statut métacognitif de l’étayage est testée en proposant la comparaison de deux types d’étayage, l’un métacognitif l’autre non. Les performances de flexibilité catégorielle, c’est-à-dire d’utilisation contrôlée, flexible de conduites de catégorisation de 34 enfants scolarisés en ULIS ont été évaluées une première fois, puis une intervention (métacognitive, non métacognitive ou une activité contrôle sans étayage) a été proposée une semaine plus tard, suivie d’une seconde évaluation des performances de flexibilité catégorielle. De plus, deux versions de l’épreuve de flexibilité catégorielle ont été proposées permettant ainsi la comparaison de l’utilisation de conduites de catégorisation perceptives (forme et couleur) et sémantiques (taxonomique et thématique). Les résultats montrent que lorsque les conduites de catégorisation à utiliser sont perceptives les enfants scolarisés en ULIS ont des performances plafond, contrairement à l’utilisation de conduites sémantiques. Seuls les enfants ayant bénéficié d’un étayage métacognitif ont significativement augmenté leurs performances en flexibilité catégorielle sémantique. Ces résultats montrent la possibilité d’entraîner la flexibilité catégorielle sémantique chez des enfants scolarisés en UULIS et suggèrent une possibilité de transfert des acquis.[r2SUM2 D42DITEUR]
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