Résumé :
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On a considéré le ‘psychodrame’ comme une psychanalyse appliquée. Ses détracteurs lui ont refusé droit de cité comme thérapeutique et comme pensée psychanalytique. C’était oublier : d’une part que, parti de l’hypnose, de l’abréaction et de l’hystérie, Freud renverse, modifie, voire récuse, toutes les doctrines de la ‘représentation’ », en inventant la cure de divan ; d’autre part qu’une théorie du jeu avait été esquissée par Freud dans ‘Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient’. Ici, l’auteur prolonge, et quelquefois contredit, ces pensées de Freud, en montrant que, dans le jeu du psychodrame, il n’y a pas de ‘représentation’, même inconsciente, sans représentation de soi. Le psychodrame psychanalytique par-delà les jeux de rôles, apparaît comme le dernier bastion de défense des scènes ‘privées’ à plusieurs, car il déjoue les effets de représentativité propres aux identifications narcissiques ; d’où son pouvoir thérapeutique et d’où les indications cliniques. Enfin, par l’absence de public – de ce qui est public -, il n’est pas comparable au théâtre, même si beaucoup de contemporains ont tentés de psychodramatiser le théâtre et de théâtraliser ce qui sépare et unit réel et psychique. [Résumé d’éditeur]
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