Résumé :
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À plusieurs égards, l’antipsychiatrie et les dispositifs contemporains de santé mentale traitent la folie de manières distinctes, organisant son soin à travers les faits et la langue dans des discours voyageant entre libération, transformation et désaliénation pour l’un ; réadaptation, rétablissement et développement personnel pour l’autre. Tous deux convoitent cet objet sacré de la santé mentale véritable, dont ils fournissent un modèle. Mais l’antipsychiatrie est résolument crisophile tandis que la santé mentale se montre a priori fermement crisophobe, ceci produisant des effets différents sur le sujet et l’institution.
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