Résumé :
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Aujourd’hui, la diffusion scientifique et médiatique présente l’hypnose comme un adjuvant thérapeutique efficace dans le domaine de la santé et de la pratique médicale. Cette crédibilité accordée à l’hypnose rompt définitivement avec l’image du mythe et de la manipulation mentale. Après une brève définition de l’hypnose et une présentation des mécanismes psychologiques sous-jacents, cette revue aborde la question des faux souvenirs. Une attention particulière est accordée à l’hypnose et ses implications dans la récupération des événements du passé. Certaines approches thérapeutiques privilégient l’hypnose comme technique de reviviscence des souvenirs perdus. Cette conception s’est aussi répandue dans le domaine de la justice. Or, les pouvoirs de l’hypnose sur la récupération des souvenirs ont été largement démentis. Bon nombre de données expérimentales soulignent que les suggestions, les croyances, les attentes sont susceptibles d’accroître les faux souvenirs, que ce soit dans un état d’éveil ou d’hypnose. Au final, ces recherches viennent enrichir notre connaissance sur le fonctionnement cognitif. L’hypnose apparaît désormais comme un outil digne d’intérêt permettant d’appréhender les questions relatives aux intrications entre divers processus cognitifs comme l’attention, la mémoire et la conscience. En outre, ces travaux apportent des éléments de réflexion, en vue d’augmenter la vigilance des praticiens, quant aux conditions d’utilisation de techniques thérapeutiques suggestives avec ou sans hypnose. [résumé d'auteur]
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